vendredi 7 septembre 2012

Un simple coup de frein dans le métro

Hier dans le métro, beaucoup de monde, je suis debout, je me tiens à une main courante
Il y a de l’appréhension en moi comme chaque fois que je quitte le cocon de ma maison
Il faut dire que je vois parfaitement (enfin, on va dire ça comme ça!) la page du livre que je suis en train de lire
Ainsi que l'écran et les lettres qui s'y affichent. Ça va je me débrouille!
Mais dès que je m’aventure dans le monde extérieur, je suis amputée d'une bonne partie de ma vue. Il me faut faire un immense effort pour rester ancrée dans ce que je devrais et suis sensée voir pour me sentir à l'aise
Cela me demande un très gros effort, qui me laisse anéantie de fatigue,  et découragée.

Pourtant pas d'autre solution que de me frotter à la réalité, de braver de temps en temps ce monde extérieur qui me donne tant de fil à retordre. Je n'ai pas le choix, c'est me condamner à une amputation cruelle de ma vie que de rester dans mon cocon

Hier donc je suis dans le métro, debout et je subis les arrêts brusques d'une conduite hachée et nerveuse
Soudain coup de frein inattendu et je suis projetée contre la paroi. Je sens à l'impact du choc sur l'avant bras,  ma peau qui se déchire...
Oui! ma peau au fil des mois et des médicaments est devenue très fragile. Sans même me cogner, les avant bras et les jambes s'étoilent d'hématomes, parfois aussi larges que des flaques d'eau sur un trottoir!
Bref
Hier donc je suis projetée sur la paroi du métro 
Aie! je pressens la petite catastrophe. Et en effet le sang coule d'un hématome d'un beau bleu foncé instantanément provoqué par le coup
Je m'essuie confusément avec un mouchoir en papier propre
mais je vous dis pas les regards des gens...
Tous ces hématomes que je cache pourtant avec des manches trois quart, feraient penser à...
J'ai vu ça dans le regard des gens. Interrogation suspicieuse...
Peut-être que tant que j'ai ces hématomes géants, tant que je ne verrai pas plus clair, je suis condamnée à rester chez moi? ou juste à m’aventurer au marché pas loin?
Je me prends à rêver au retour des manches longues, des bas foncés...

Hier dans le métro j'ai été à deux doigts de me mettre à pleurer
de rage
de découragement
Une jeune m'a invitée à m'asseoir, merci à elle...

Pourquoi est-ce que je raconte ça ici?
Pour moi. Parce que cela me fait du bien d'en parler. En espérant être comprise. Comprendre que je ne me plains pas, que je n'ai aucun besoin de pitié facile, que je sais très bien que chacun a ses souffrances et que la mienne, après tout n'est que ce qu'elle est.
Mais être comprise, pour pouvoir alors affronter tous ces petits évènements d'une vie parfois difficile

62 commentaires:

  1. Pertes d'équilibre... J'ai appris depuis quatre ans à tomber mollement et à me relever gaillardement, à placer mon orgueil ailleurs, dans mes rêves ou mes écritures. Enfin, j'essaie. Je te comprends donc bien. Le regard des autres... tant pis, n'est-ce pas?
    Je nous encourage à sortir, se promener, et tu m'encourages!

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    1. ce n'est pas tant le regard des autres, Natacha que le découragement devant mon impuissance à vivre normalement
      Et quand j'essaie, je suis littéralement anéantie de fatigue
      Mais tu as raison : encourageons-nous à sortir... c'est important!
      merci à toi

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  2. Bonjour !
    Je te lis avec intérêt et je retrouve une bonne part de mes sentiments dans ceux que tu exprimes. J'ai aussi une vision qui laisse à désirer et c'est surtout dans la grande ville que je me sens moi aussi si vulnérable.
    Ma maison est devenu mon hâvre et c'est là que je me sens le mieux, que je réunis ma famille et mes amis, mes amours, mes enfants et petit-fils, c'est là que j'ai mes livres, que j'écris, c'est là que je vis ma vie. Avons-nous tant besoin de l'extérieur?...je me pose la question et je songe à Colette, par exemple, qui ne se déplaçait plus guère mais dont le monde intérieur était infini.
    Je t'embrasse. Anne-Michèle.

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    1. Bonsoir Anne-Michèle, heureuse de te voir ici...
      Avons-nous tant besoin de l'extérieur? me demandes-tu
      Et bien, finalement je n'en sais trop rien. D'être restée à peu près un an sans aller "à l'extérieur" a certainement approfondi énormément mon monde intérieur. Mais cet "extérieur me manque un peu maintenant, raison pour laquelle j'ai accepté de reprendre contact avec lui, via l'AEB
      Les choses ne seront de toutes façons plus comme avant, à moi de voir ce qu'il est possible de faire à présent!
      Bonne soirée à toi

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    2. Bonsoir Coumarine,
      J'ai découvert avec plaisir ton blog et je retrouve dans tes écrits et ceux des divers intervenants beaucoup de ce qui me préoccupe, c'est un bonheur de découvrir tant de sentiments partagés. A croire que nous sommes très proches les uns des autres, c'est aussi là un sentiment d'humilité qui me saisit, cette idée de se croire original s'en trouve un peu réduite.
      J'ai aussi l'impression en lisant de détecter une large majorité féminine, mais peut-être que je me trompe, ou alors certains ici ont une sensibilité digne des femmes (et ce n'est pas dutout péjoratif, plutôt admiratif)
      Je ressens aussi beaucoup de bonté dans les réponses, une sorte de sympathie énergique qui encourage à dépasser ses limites.
      Comme tu le sais je souffre de sclérose en plaques (surtout au niveau de la vision) c'est dire que je me sens proche de tes problèmes et de tes angoisses. Quand j'ai appris que j'avais cette maladie (en 93) mon réflexe a été de m'isoler, de partir à la campagne, être proche du ciel me paraissait le secours ultime. Mais cette première réaction de dura que quelques mois et j'ai vite compris que j'étais avant tout une citadine. Revenue chez moi j'ai fini par accepter cette maladie ressentie au début comme un amoindrissement, j'ai fin par comprendre qu'elle apportait, tout comme n'importe quel évènement désagréable, de nombreux cadeaux cachés. Ces cadeaux, il nous appartient de les découvrir, il y en a toujours. Tu ressens négativement le fait de ne plus pouvoir sortir comme avant, je tâcheraisau contraire de me rendre compte des avantages certains qu'il y a à ne pas sortir, à créer un environnement à soi, riche et peuplé, sans devoir affronter l'extérieur. Quand je suis chez moi il m'arrive bien suvent de tirer les volets, je me sens alors dans "ma caverne" et cet endroit me réconfort je m'y sens bien. Mais souvent j'allume dans cette caverne les lumières de la fête et j'y invite alors tous ceux que j'aime pour rire ensemble, parler, se retrouver. Pardon d'avoir été si longue mais je voulais juste te faire partager un peu mon chemin, je souhaite que le tien se poursuive dans la sérénité, la force et de toujours garder l'humour qui sauve de bien des misères. Amitiés. Anne-Michèle.

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    3. Chère Anne-Michèle
      Ce monde des blogs est un monde magique (ou il peut l'être)On sait que derrière les mots qui s’affichent à l'écran se trouvent des vraies personnes qui parlent de leurs joies, de leurs peine avec simplicité (comme tu viens de le faire!) Et ce faisant, ils rencontrent "l'humain" des autres, des lecteurs, parfois fort touchés par certaines paroles.
      MERCI pour ton témoignage donné ici avec simplicité: c'est un vrai cadeau. Tes mots me touchent et je suis sûre qu'ils toucheront ceux qui au passage te liront
      C'est de cela que nous avons besoin: des mots qui finalement sont des signaux d'espérance. Je donne, mais je reçois autant si pas plus!
      Merci vraiment de tout coeur d'être revenue.
      Je suis heureuse d'avoir pu te rencontrer plus en profondeur la semaine dernière... et d'entamer ici un petit dialogue
      (tu as raison, plus d'hommes que de femmes, mais certains pseudos sont trompeurs...c'est amusant!;-))

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  3. Coumarine,

    Je suis impuissante à te dire des mots justes pour t'exprimer mon soutien.
    C'est difficile de me mettre à ta place. Mais je pressens toute cette vie qui est devenue difficile, contraignante, tous ces choses autrefois si faciles, si plaisantes qui sont devenues parfois insurmontables.

    Je pressens tout cela, même si je n'en mesure pas l'ampleur.

    Je pense à toi.

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    1. merci chère Suzame, ton petit mot me fait du bien. Je te sens à l'écoute...

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  4. Hé, hé, Coumarine,

    Je te suivais du coin de l'oeil, en sous-marin...
    Y'a tellement d'amis qui t'accompagnent et t'encouragent, qu'après trente, quarante ou plus de commentaires de grande qualité, je ne voyais pas trop quoi ajouter d'intéressant... si ce n'est de la lecture en plus !

    Tu écris : "Tous ces hématomes... feraient penser à..."
    Ben oui, tiens, penser à quoi ?
    Femme droguée ?
    Femme battue ?
    N'irais-tu pas imaginer au-delà de leur pensée ?
    N'irais-tu pas leur prêter des suppositions qu'ils n'ont pas ? Au travers, justement, des filtres déformants de ta lassitude et de ton découragement ?
    Et quand bien même ils le penseraient ? Tu sais qui tu es, tu sais ce que tu vaux (et nous aussi)... Les chiens aboient...
    Et d'ailleurs, pourquoi cacher ces hématomes ? "Je suis comme je suis, je suis faite comme ça..."

    Plus gênants sont la fatigue, le découragement et l'impression que ça ne veux foutrement pas finir...
    La spasmophilie, si anodine, qui me colle toutes les nuits des courbatures qu'on dira "savoureuses" et des réveils essoufflés (alors que par ailleurs on envie plutôt ma santé) me permet peut-être de comprendre ? Enfin peut-être, parce que je ne connais pas l'inquiétude. Et que c'est peut-être ça le plus usant, parce que quand on ne sait pas quand ça va finir, ça doit sembler long...
    Mais vu comme tu es entourée, tant ici que chez toi, j'ai l'impression qu'il y a quelques personnes qui te comprennent...


    Bon courage, veille bien sur toi,

    ;o)

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    1. oh lala Candide, mais ton petit mot ne s'ajoute pas aux autres... il est unique et j'aime bien te lire...
      Je suis bien d'accord avec toi: c'est en quelque sorte la peur du qu'en dira-t-on qui me fait penser à des choses qui sans doute ne sont pas...
      Tu parles de spasmophilie, j'en ai souffert beaucoup il y a dix ans. Il parait que ce sont les personnes très sensibles qui en souffrent ;-)
      J'en suis sortie en contrôlant mieux ma respiration
      Merci d'avoir laissé ton message

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  5. Je suis contente moi que tu en parles Coumarine de tes difficultés! on se sent moins seule et ça aide à prendre les autres en considération. En octobre, il y aura deux années que je suis sous corticothérapie et je t'assure que ma peau à moi aussi est mince. Je suis quand même reconnaissante à ce traitement qui m'a permis de retrouver une santé que j'espère voir se rétablir à long terme.
    Raconter ce que tu traverses et, la façon dont tu le racontes, ne peut qu'aider je trouve. Je t'encourage à continuer de le faire, c'est tout à fait humain et positif à mon sens. kéa

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    1. deux ans déjà kéa.. est-il possible que tu en finisses?
      Tu as raison, parfois j'oublie la reconnaissance d'avoir gardé la vue de l'oeil droit...alors que sans la corticothérapie , je l'aurais perdu comme l'autre
      Mais c'est vrai que j'ai des moments de découragement, ils sont alors intenses... ;-))

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    2. Oui, Coumarine, deux ans déjà...
      car dans mon cas (chaque cas est plus ou moins différent) ça a commencé il y a deux ans par une polymyalgia rheumatica qui a évolué vers la maladie de Horton (pourquoi cette évolution??? je ne sais pas... bien que j'en aie une petite idée). Ça a été une chance pour moi d'être déjà suivie lorsque l'artérite s'est déclarée.
      Avant que cela ne m'arrive j'étais la championne... et je me permettais de donner des conseils. Là j'écoute les autres m'en donner et je ne sais que répondre. kéa

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    3. Des moments de découragement intenses...!
      Ça me fait mal d'entendre ça. Je voudrais trouver à t'encourager mais ce n'est pas ce dont tu as besoin.
      Évidemment la perte de ton oeil c'est absolument difficile à encaisser.
      L'autre jour je suis tombée par hasard sur une courte autobiographie de Peter Falk (Columbo). Ce qui m'a étonnée est que lui qui n'avait qu'un seul oeil de valide n'en parlait pas, comme si c'était tout naturel pour lui de n'en avoir qu'un. Il est vrai qu'il a perdu son autre oeil à l'âge de trois ans. Alors j'imagine qu'il n'avait plus souvenir de comment c'était avant et ne pouvait se voir autrement! kéa

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    4. en m’informant un peu, je sais que plus un handicap survient tard, plus difficile est la rééducation. Après un an, mon cerveau n'est pas encore habitué et interfère sans cesse dans le mauvais sens: il n'a pas encore compris le vilain!
      Tu dis quelque chose d'important: pour moi aussi la maladie et la prise intensive des médicaments est une école d'humilité...

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  6. Je lis ce qu'écrit Candide et j'allais dire la même chose; on ne sait jamais ce que pensent les gens qui nous regardent, souvent on se trompe à leur sujet et puis sinon,laissons- les penser ce qu'ils veulent...Sortir de ta coquille c'est un peu un acte d'héroïsme (l'héroïsme n'étant pas réservé qu'aux actes d'exceptionnelle bravoure), oser affronter l'extérieur, une façon déjà d'entrer en communciation, je t'admire de le faire et n'espère pas que tu te replieras sur toi!!

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    1. C'est vrai Anne on ne sait pas vraiment ce que pensent les gens, et j'ai tort de projeter sur eux mes peurs...
      oser affronter l’extérieur, il me semble que je dois le faire si je veux m'habituer à mon handicap ;-)

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  7. j'ai une amie dont tout le bras droit a été gravement brûlé et dont la peau est "laide", boursoufflée, etc.
    elle en a honte, le cache sous des manches même en été, elle a peur du regard des gens...
    depuis plus de trente ans!!! elle ne réussit pas à se raisonner et elle en souffre
    mon frère est roux; quand il était petit, dès que quelqu'un le regardait, ma mère pensait que c'était parce qu'il était roux: elle souffrait de chaque regard posé sur son fils...
    il m'est arrivé d'aller à l'école et de faire la classe avec un oeil poché; j'ai dit que je m'étais cognée (l'excuse classique) mais ce n'était pas vrai
    tu l'écris et tu as déjà conclu pour toi-même: oui, tu dois sortir et affronter le monde!
    c'est ça ou rester confinée chez toi, ce qui n'est pas une option
    j'espère que tu ne me trouves pas dure dans ce que je te dis
    "c'est pour ton bien" ;-)
    je t'embrasse, courageuse Coumarine, ta souffrance est la nôtre

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    1. ah lala, Adrienne comme il est puissant le fameux respect humain qui nous fait redouter le regard de l'autre...
      (ben non tu n'es pas dure, tu es...Adrienne une amie virtuelle que j’apprécie bcp!

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  8. Je rejoins le commentaire de Suzanne, je ne peux me mettre à ta plac;
    Comme les autres personnes, je t'écris que tu as bien fait d'en parler, de ne pas garder pour toi seule ce qui t'est arrivé, pas d'apitoiement de notre part, ; cela ne doit pas être facile à vivre au quotidien, tu ne te laisses pas enfermer dans un cocon où tu pourrais être plus à l'aise mais au combien frustrant, si plein d'amour soit-il.
    bisous Coumarine et dis au chauffeur de repasser le permis ou de changer de métier ! (rire)

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    1. hiiiiii tu m'as fait rire... c'est un conducteur de métro, avant que j'arrive à sa cabine là tout devant...
      Mais celui-ci conduisait vraiment sans douceur... trop!

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  9. Et comme tu as raison de le faire. C'est gratuit, ça soulage et cela nous rappelle à tous qu'un peu de solidarité ça ne fait pas de mal.
    Des pensées et surtout : NE RENONCE PAS.
    Les "autres" ne savent rien.

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    1. ben oui Cloudy ils ne savent rien d'autant plus que personne en me voyant, ne pourrait deviner que un de mes yeux est définitivement mort et que 'autre se bat pour survivre...

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  10. tu es courageuse Coumarine, et tu le sais, mais les blessures tant physiques que morales doivent s'épancher... et la aussi il faut du courage... Je t'embrasse !

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    1. je ne crois pas être courageuse... mais si tu le dis...;-))
      merci JJ...

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  11. C'est heureux que tu puisses parler de ce qu'il t'arrive sur ton blog si tu en as envie ou en ressens le besoin. Je comprends ta fatigue et ta lassitude. J'ai confiance en ta belle énergie de vie pour les dépasser.
    Je t'envoie de douces pensées.

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    1. Mon blog, c'est un peu comme mon psy finalement:je lui parle quand j'en éprouve le besoin :-)
      ici auj j'avais besoin de lui confier mon découragement.
      Merci Berthoise

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  12. Je suis loin d'être dans ta situation, mais prendre les transports en commun est toujours une petite épreuve, tant s'y cotoient d'humains différents, avec des codes éloignés et quelquefois hum .. hum .. c'est éprouvant. Alors toi qui essaie de renouer avec l'extérieur, j'imagine que c'est difficile en effet. Et le regard des autres, tu sais .. ils sont peut-être bien plus en difficulté que toi, d'une autre manière.

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    1. Oui c'est vrai Aifelle, et ce n'est pas le regard des autres qui me pèse..
      C'est ma difficulté justement à renouer avec l'extérieur
      Mais je garde confiance, oui vraiment!

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  13. Mais oui on te comprend et tu as raison d'écrire tes mésaventures, ça fait du bien.

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    1. je ne sais pas si j'ai raison, je me le demande bien souvent...

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  14. Comme toujours Coumarine, comme tu sais si bien le faire depuis longtemps, parler de toi c'est aussi parler des autres (on le voit bien dans les coms) Tu pars de toi mais loin de rester centrer sur ta petite personne, tu ouvres ton regard sur les autres, sur nous.

    Prends soin de toi, de cette sensibilité à fleur de peau (et cette peau qui réagit si facilement aux chocs!), prends soin de tes yeux qui ont encore tant de chose à voir et à transmettre.

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    1. Tes mots me touchent, Fabeli, ils sont plein de délicatesse
      Et me touchent bcp!

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  15. Regarder les jeux paralympiques à la télé et prendre la lumière de ces yeux là... Les "spectateurs" de la souffrance en tirent aussi beaucoup d'énergie et de force pour continuer d'avancer sur leur propre chemin.
    Bonne journée Coumarine

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    1. Continuer chacun sur son propre chemin...son chemin de difficultés mais aussi de grands joies...
      Merci Cathy...

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  16. quand les sièges étaient encore en bois dans les trains et trams, certains étaient réservés aux anciens combattants et victimes de la guerre
    les combats d'aujourd'hui contre tant et tant de maladies ne sont plus pris en compte, trop de sièges à réserver ?
    quant à monter dans un transport en commun avec son fauteuil roulant, la plaisanterie est de très mauvais goût
    mais un très docte directeur de bus en Wallonie s'est engagé à aplanir les problèmes pour les années 22...

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    1. Je n'ai jamais vu un fauteuil roulant entrer dans le métro... peut-être est-ce possible, je ne sais pas...
      Dans un bus, oups impossible!
      Les années 22 tu dis... encore un peu de patience... (faut-il en rire ou en pleurer? ;-((

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  17. Candide a raison, ce n'est pas facile de poster un commentaire sans redire un peu tout ce que les autres ont dit. Pourtant, j'ai quand même envie, moi aussi, de te dire que tu as raison d'écrire des choses qui te font du bien, de rappeler que les blogs servent aussi à cela, tisser des liens.
    Le dira-t-on jamais assez? Nous sommes des êtres sociaux, cherchant l'amour partout...
    Alors je te redis que, même avec ton oeil de pirate,et tes hématomes de Savoie de la grandeur de l'Ile de Madagascar (clin d'oeil d' d'Apollon) je t'aime quand même.
    Kisssesssss
    Célestine

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    1. MERCI Célestine, toujours présente avec ton amitié!
      Depuis le temps que je fréquente le monde des blogs, je sais bien que c'est un monde à part et qu'il s'y passe de grandes choses...que derrière les mots il y a des personnes qui vibrent sur les cordes sensibles de l'humain, des personnes qui parfois osent se "dire" ici
      Etc'est ça qui est magique
      Le "dire" d'une personne rejoint l'humain universel, comme le dit si bien Ch. Juliet
      Bonne journée à toi

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  18. Bonjour Coumarine, je rebondis sur ce qui m'est arrivé vendredi dernier dans le Métro toulousain, pour la première fois on m'a pris pour une personne âgée et un jeune homme voulait me céder obligeamment sa place mais j'ai décliné son offre lui expliquant que ma constitution m'autorisait à rester debout, du moment que je me tenais fermement à une poignée. Dans notre système local sans pilote, les coups de frein inopinés peuvent aussi exister et parfois tout peut partir valdinguer. Très curieusement nous avons ensuite entamé la conversation et ce fut un moment agréable de partage et de convivialité qui n'a pas duré longtemps certes mais c'était déjà ça de pris sur les visages fermés et mutiques d'ordinaire.

    A propos j'ai eu vent d'un fait divers surprenant mais qui montre combien notre monde est bizarre, une personne dans le métro parisien, trop poli aurait été arrêté pour comportement suspect ! trop poli ! ça n'a pas fait un pli il a été embarqué pour un contrôle, moi qui comme ancien banlieusard mais maintenant provincial de longue date j'aime encore tailler une bavette avec mes voisins , je devrait me méfier à l'avenir, les lieux d'insécurité ne sont pas ceux qu'on croit.
    Voila ce que je voulais partager avec toi Coumarine , ce jour et te dire que je pense bien à toi.

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    1. merci Thierry pour ton récit du métro!
      Un petit moment de rien du tout et les sourires se mettent à éclairer les visages...

      Et oui j'ai vu cet épisode du monsieur TROP gentil dans le métro. Ses sourires ont été suspectés de je ne sais quel dérive "terroriste"
      C'est incroyable..
      Merci Thierry pour ton passage ici

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  19. Les bleus, je connais, merci la cortisone..Pour ton oeil, je te promets que tu vas t'habituer, le Goût conduit, pas plus mal qu'un parisien...heure-bleue...

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    1. Bonjour Heure-bleue
      Je te "connais" sans te connaitre, pout te voir commenter régulièrement ailleurs... c'est amusant
      Et là, tu m'apprends quelque chose que j'ignorais... Le Gout semble avoir le même handicap... alors ton petit mot me rassure énormément... je te dis MERCI pour cela!

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  20. Comme je comprends ce ressenti-là, Coumarine... Il me pousse à sortir de ma retraite (je ne suis pas très causante pour le moment) pour déposer ici quelques mots pour toi.
    Je me souviens de mon malaise, ma "honte" en quelque sorte, quand je me suis brutalement retrouvée avec une canne et de grosses difficultés de déplacement. Le pire, c'étaient les bus (que je découvrais en quelque sorte : jusque-là, j'effectuais tous mes déplacements citadins à pied et j'enfilais les kilomètres).
    Sentiment de fragilité. Monter, descendre surtout, était une épreuve douloureuse et ma lenteur dans ces moments où tout le monde se bouscule me semblait "condamnée" par les autres (à tort ou à raison). La crainte de ne pas trouver de place assise (debout, c'était une torture). La colère de voir que personne ne se dérangeait pour me céder la place et l'humiliation, dans le cas contraire, pour m'être entendu dire "Ah ben oui, moi je suis jeune, je sais tenir debout" (gloups, j'avais quarante-cinq ans, j'étais dévorée d'arthrose, j'étais vieille, j'étais foutue, ouinh bouh ).
    Mais j'ai appris à accepter. A m'adresser aux gens avec un grand sourire, à expliquer en quelques mots pourquoi il fallait que je m'assoie, à prendre les choses avec humour et à provoquer, parfois, les confidences.
    J'ai un autre handicap. Je suis grosse. Très grosse, même (plus de cent kilos pour un mètre soixante). Et bien sûr, pas de pitié pour les gros. Et, bien sûr, c'est de leur faute. Ils n'ont qu'à avoir un peu de volonté, c'est tout. Je ne m'étendrai pas sur mon parcours ni sur mes batailles contre l'obésité, perdues les unes après les autres. Ni sur les allusions déplacées, les moqueries et les insultes encaissées si fréquemment, prises dans la gueule comme autant de crachats. Je dirai simplement qu'un jour, j'ai laissé l'omniprésente couleur noire dont j'emballais ma volumineuse (si peu) personne et arboré de froufroutantes jupes indiennes, de longs foulards aux tons chatoyants. Et redressé la tête. Il y a encore des quolibets, bien sûr, on ne se débarrasse pas si facilement de la bêtise humaine. Mais il y a aussi les sourires, les remarques qui fusent : "Comme c'est joli, vous savez harmoniser les couleurs", "Merci vous êtes comme un soleil dans la grisaille, ça fait du bien !" Oui, ça fait du bien ! On me dit souvent rayonnante et lumineuse. Même quand j'ai envie de sobriété et remets du noir. Il suffit de peu de chose, parfois. De quelques belles couleurs, à l'extérieur comme à l'intérieur.
    Voilà... Confidence pour confidence, confiance pour confiance, ce que j'avais envie de te dire aujourd'hui.
    Et si cela t'arrive encore de te mettre à saigner comme ça dans un métro, si tu essayais le sourire et la verbalisation ? Au lieu de te recroqueviller, lancer à la cantonnade : "Ah la la ça y est, encore cette cortisone qui fait des siennes, ah je vous jure, quelle plaie... c'est le cas de le dire hi hi", un truc du genre... Ça pourrait t'aider à combattre ta peur du regard des autres, à être agissante au lieu de subir...
    A toi de savoir ce qui te convient le mieux. Je suis certaine que tu vas trouver.
    Je t'embrasse, Coumarine. Tendrement.
    PS : Tu as vu, nous avons toutes deux reçu un charmant cadeau aujourd'hui chez Pastelle, une pensée coquelicot à nous partager. ♥

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    1. Très chère MyZ
      Alors comme ça, tu sors de ton silence pour venir me mettre ce long mot, un mot que j'ai lu avec énormément d'intérêt... merci pour tes confidences ici
      Tu es passé(et tu passes encore) par des épreuves physiques pas vraiment faciles...
      J'adore la façon dont tu parles de ta nouvelle "garde-robe" qui te donne des couleurs... aussi à l'intérieur puisqu’on te dit rayonnante
      Je le crois sans problème en lisant les commentaires plus qu'amicaux que tu prends toujours la peine de me mettre
      J'ai de la chance...;-))

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  21. bon, moi je ne suis pas la spécialiste des mots longs mais tu sais toute mon amitié et ma tendresse pour toi.
    Bisous ma Coum

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  22. Je ne peux que me sentir proche, Coumarine : nos différences nous font mal parfois et le regard des autres - les "normaux" (enfin, faut voir !)- sont souvent impitoyables.
    Je viens de rentrer de vacances, j'ai encore un large pan de mer, mille images aussi, en moi... on partage ?

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    1. oui, merci Agnès pour ce partage
      La mer, les vastes étendues de plage... j'aime!

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  23. Je suis émue par ton texte, Coumarine,
    Je comprends combien tu dois te sentit fragile avec cette peau qui remplit mal son office et ne te protège plus suffisamment des coups extérieurs.
    Ce qu'il faudrait c'est que ta "peau psychique" reste solide, mais je devine combien c'est difficile en ces circonstances.
    Je t'embrasse.

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    1. ah! iléana, contente de te revoir ici et ailleurs ;-))
      Oui c'est vrai ma peau est très fragilisée et encaisse mal les chocs
      Je veille à ce que ma peau psychique soit plus forte et capable, elle d'encaisser
      Je t'embrasse aussi en te redisant que je suis heureuse de te voir écrire à nouveau!

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  24. Pourquoi raconter tout ça?
    Mais pour partager votre fardeau Coumarine, tout simplement
    C'est si important.
    A l'avenir chaque fois que je prendrai le metro ma pensée ira vers vous. Un peu de miel sur la brulure je l'espère.
    A.Claude

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    1. Bonsoir A.Claude...
      Je ne crois pas vous connaître
      mais votre commentaire est chaleureux et bienfaisant
      Je vous en remercie

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  25. dans le métro , vendredi midi , je pensais fort à toi , j'observais les gens , les escaliers , et je pensais à toi ,dans ton métro

    Faut que tu le dises , parce que c'est dur , gérer sa peur et le regard de l'autre , tout ça à la fois , je ne peux imaginer je crois

    bientôt , j'irai vers toi , oui ... je commences à apprivoiser ta ville , c'est étonnant , vraiment Coumarine

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    1. coucou Jeanne
      Bravo d'apprivoiser ma ville...elle est pas mal en chantier pour le moment
      Suis curieuse de lire ton escapade à BXL

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  26. Ce serait quoi la vie si ça ne relève pas de l'offre permanente des différences. Cela va dans tous les sens et part de tous les sens. Cela s'entrechoque, suscite des réactions, balaie les partis pris, révise les préjugés. C'est des cadeaux tout le temps. C'est merveilleux la vie.
    Andromaque

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    1. merci Andromaque, il est fort ton commentaire...Il faut bien sûr se garder toujours dans une attitude du "recevoir", pas dans celle de la "plainte"

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  27. Tu as raison de parler de tout cela, Coumarine, et de le partager avec nous. Merci.

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    1. Françoise...
      Est-ce à vous blogueurs de me remercier, ou plus tôt à moi de le faire parce que vous faites preuve de compassion?

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    2. Je ne sais pas, Coumarine, les deux sans doute. Mais ce qui est sûr, c'est que le fait de te raconter ainsi, de raconter ta vie, tes joies, tes soucis, tes interrogations, nous fait avancer nous aussi, en même temps que toi. C'est pour cela que je te remercie. :-)
      Bonne soirée à toi. Je t'embrasse.

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  28. Deux messages successifs scratchés aujourd'hui ! Je pense que c'est la faute du chauffeur de bus... Je t'embrasse chère Coumarine ! Je ne t'oublie pas.

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    1. hello Marie-Thé!!!
      on s'est un peu perdues de vue, mais je pense souvent à toi et aux bons moments passés ensemble...
      Je t'embrasse aussi

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